Un Funambule ancré dans le sol Me dit un jour : « Vas donc à l’école ! » « Non ! Dis-je. Je n’ai guère le temps : Le monde est vraiment plus passionnant.
Il a souri, et ses yeux ont brillé pour moi.
« Tu aimes bien voler de tes ailes, Je comprends. J’ai l’habitude de voltiger, moi aussi ! Et pourtant.
Pour glisser joliment dans le ciel Donne à tes ravissants yeux d’enfants L’appui des divines racines Qui t’offrent dans le gré du vent La force et la grâce séraphines De devenir toi-même vraiment.
Ta Liberté s’apprivoise dans le secret de l’armoise La Sculpture de ton être porte ton existence Et de la terre jusqu’au ciel La soutient vaillamment.
Du ciel à la terre coule ta Conscience Qui déploie ton ouvrage et fait goûter le miel De l’espace intérieur Elle vient révéler à ceux qui ont des ailes Les célestes lueurs L’ineffable sens L’écoute du Présent.
« Faut-il aller à l’école, pour cela ? » Sussurais-je songeur. « L’école n’est pas toujours parfaite, Mon trésor, et pourtant. Si tu répètes, répètes, répètes les gammes, les lignes, les exigences Ta sculpture se renforce, renforce, vaillamment.
C’est par la structure, bien faite et bien pensée Pétrie de toute la Conscience Que toute entière tu pourras Déployer ta liberté Celle qui vraiment diras Qui tu es.